Sur notre trajet nous devons passer un gros checkpoint qui ressemble à un passage de frontière tant la pression policière est palpable. À la vue du barrage, nous établissons une stratégie de séduction afin que le passage se fasse sans complication. D’autant que la veille lors d’un contrôle routier nocturne, je ne m’étais pas arrêté…
Nous misons tout sur la sympathie que peuvent avoir en ce moment les ticos pour le PSG et son gardien de but costaricien : Keylor Navas. Les 3 gros boards bags sanglés sur le toit de la voiture intriguent. Mais à la vue des passeports français, le policier nous lâche du bout des lèvres un : « Francia ! » Ni une, ni deux, Benoît enchaîne avec un savoureux accent : « Parris Saint Gerrrmain, Keylorr Navass ! » Notre stratégie fonctionne à merveille ! Et malgré sa grosse cagoule, nous percevons un petit rictus de satisfaction comme si le mot magique venait d’être prononcé ! Le policier, armé jusqu’au dents, nous rend nos passeports instantanément et nous fait signe de passer rapidement. Nous jubilons dans la voiture car l’idée de défaire et vider les boards bags ne nous enchantait guère.