Les estampes japonaises sont issues de gravures sur bois. Il convient, avant tout, de remarquer que les dessinateurs auxquels on doit ces charmantes silhouettes ne gravaient pas eux-mêmes leurs oeuvres. Ils exécutaient leurs dessins au pinceau, avec de l’encre de Chine, sur du papier mince et transparent. Puis ils les livraient à d’habiles graveurs.
En principe, la technique de ces derniers était fort simple : ils travaillaient sur des blocs de cerisier ou de buis, qui, à la différence de la manière occidentale, étaient sciés dans le sens de la longueur du bois. Sur ce bois, ils retournaient face au bloc, puis collaient le dessin exécuté sur papier transparent. À l’aide de couteaux et de gouges, ils taillaient le bois de manière à laisser les traits en relief. Enfin, ce travail achevé, ils procédaient à l’impression. Après avoir garni leur planche d’encre de Chine, à la main ou au frotton, ils y appliquaient fortement une feuille de papier humectée, sur laquelle le dessin se trouvait reproduit.